Rappel :

    il s’agit d’un haubert authentique daté du XVe siècle mais plus probablement du XIIIe siècle, peut-être début du XIVe ? En tout cas bien plus ancien que l’estimation du XVe siècle. La lance est en acier forgé par un forgeron français, Gaël Fabre, à profil diamanté, et pointe très effilée. Bien entendu la lance est parfaitement aiguisée et pointue.

 

 

 

 

Test 1:

Le premier coup est porté à une main. Aucune maille ne saute, la pointe de la lance s’enfonce dans le haubert sans faire de dégâts.

 

 

Vidéo du test :

 


 

Test 2:

   Le second coup est porté à une main, une seule maille saute. A noter que c’est dans la zone du rivet que la pointe de la lance a frappé, peut-être même sur le rivet car celui-ci a sauté, et l’anneau a cédé sous le choc au niveau du rivet. Cependant la lance n'a pas pénétré au-delà dans le haubert.

 


 

 

 

 

                                              Détail de la maille éclatée :

 

 

Vidéo du test :

 

 

 

Test 3:

   Cette fois le coup est porté avec la lance tenue à deux mains. Deux mailles ont sauté sous le choc, mais là encore la lance n’est pas rentrée au-delà de la première couche de tissu du gambeson. A noter également que le coup a porté sur une zone fragilisée : une maille manquait (usure d’origine du haubert) ce qui fait que l’endroit où a porté le coup était moins dense, les mailles étant moins solidaires à cet endroit. Malgré tout la pointe, qui a sectionné deux mailles, n’était pas à même de pénétrer le corps du porteur du haubert.

 

  

 

 Détail de la maille manquante : au-dessus légèrement à droite de la pointe de lance sur la photo :

 

 

 

 

Détail des deux mailles coupées :

 

 

Vidéo du test :

 


 

Bilan général :

 

  les coups portés à la lance sont d’un impact moindre à ceux portés par une épée. Après le test, j’ai comparé les pointes :

De gauche à droite:

La pointe de l’épée « Jérusalem », forgée par Gaël Fabre, celle qui avait obtenu les meilleurs résultats contre le haubert.

La pointe de lance.

Et enfin la pointe de l’épée « Arn », celle qui avait obtenu les moins bons résultats.

 

    Là encore on peut constater que l’épée « Jérusalem » dont la pointe est profilée en pointe mais s’élargissant assez rapidement en « tête d’obus » a un profil plus adapté pour sectionner les mailles ; la pointe de lance est trop effilée, probablement trop épaisse aussi, pour pénétrer efficacement le haubert, nous retrouvons un constat similaire avec l’épée « Sovereign » elle aussi trop effilée : face à une lame trop effilée, trop triangulaire, les mailles du haubert ont tendance à mieux résister en bloquant la pointe et du coup en servant de frein ! Ce qui va à l’encontre les hypothèses émises préalablement au test.

 

   Il en ressort qu’un coup de lance, porté à une ou à deux mains, ne peut atteindre le corps du porteur du haubert, la lance offrant de moins bons résultats que l’épée. Bien entendu, là encore, la dimension traumatisante du choc nous échappe : quelles conséquences pour les organes internes ou les muscles suite à ce choc ? Mais du moins le combattant ne risque-t-il pas sa vie sur ce type d’estoc à la lance.

    Création du Site  par RCR - INFORMATIQUE


Compteur gratuit

Pélerins se sont recueillis sur notre site